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Dire STOP pour laisser son corps se reposer...



« Dire STOP pour laisser son corps se reposer » article rédigé par Sandrine Déchamps alias @sandrine_yoga_sophro sur Instagram. Article exclusivement rédigé pour Santosha yoga la maison holistique.

Je suis Sandrine Déchamps, professeur de yoga à Saint-Paul les Dax dans les Landes. Dans cet article, je te parle de la manière dont j’ai appréhendé ma pratique personnelle de yoga et de comment j’ai dû tout stopper pour laisser mon corps se reposer.


Une pratique tardive …

Même si je me situe dans la moyenne française, je pense avoir commencé le yoga tardivement. Même si on dit qu’il n’est jamais trop tard et que je le pense aussi, mon exigence envers moi-même trouve que 34 ans c’est tard… Quoiqu’on en dise, la progression du corps n’est pas la même à 20 ans qu’à 40.

Je suis partie me former en Inde à 38 ans, j’ai aujourd’hui 40 ans. Mieux vaut tard que jamais. Et même si encore une fois, je trouve que c’est tardif, je me dis qu’il ne pouvait pas en être autrement et que ça devait se faire à ce moment-là et pas à un autre. Beaucoup de personnes en formation de yoga ont des capacités physiques extraordinaires et ont souvent un passif de gymnaste ou de danseur.

Mon curriculum vitae de non sportive au départ puis de jeune coureuse par la suite (ici je parle bien de temps de pratique et pas d’âge) m’a un peu porté préjudice dans mon travail d’assouplissement.

Je me souviens encore de mon professeur lors d’une pratique quotidienne qui annonce « utthita hasta padangusthasana » (posture du bras tendu au gros orteil) et de mes tendons de coureuse sont trop courts. Comment dire ? Et « bien ça pique un peu ». Le travail intense sur cette posture ainsi que sur certaines flexions avant comme (pashimottanasana ou janusirsasana) m’a valu une déchirure de l’ischio jambier qui a duré un peu plus d’un an.

Mon égo ne m’a pas laissé en paix temps que ces postures n’étaient pas acquises. C’est difficile de dire stop quand on veut rattraper le temps que l’on estime perdu. Ce que je n’ai pas compris à ce moment- là, c’est que j’en perdais encore plus en ne laissant pas mon corps se reposer.



Une deuxième grosse formation

La patience n’a jamais été mon fort. Quand j’ai un objectif, je ne le lâche pas jusqu’à ce qu’il soit atteint. Je veux accomplir un maximum de choses car je sais que je n’aurais jamais assez d’une vie pour faire tout ce que j’ai envie de faire et surtout de vivre.

Deux ans après mon training intensif, j’ai « resigné » pour une autre formation d’un mois d’ashtanga avec mon école de yoga indienne Samyak yoga à Mysore. La situation sanitaire ne m’a pas permise de repartir en Inde, j’ai donc suivi cette formation en ligne à titre personnel et par amour de la discipline.

Mes ressentis ont été bien différents et intenses. Cette formation m’a permis de progresser sur ma pratique. Mais, j’en suis ressorti extrêmement fatiguée car j’avais à la différence d’un training en présentiel, mon quotidien à organiser avec des cours à donner, les contingences de la maison et le stress de l’ouverture de mon studio à gérer.


Et là c’est le drame …

Pour la première fois de ma vie, j’ai ressenti mon corps …Un corps fatigué, un corps stressé…

A ce moment- là, je me dis « Et alors on fait quoi ? Est-ce qu’on continue à pousser mémé dans les orties ? ou on s’arrête pour faire une pause ? »

J’ai continué à assurer mes cours, j’ai complètement stoppé ma pratique pendant 15 jours afin de récupérer. Honnêtement, j’ai trouvé plus difficile de stopper la machine que de la laisser continuer. Mais quand le corps te dit stop, il faut l’écouter.

Oui l’âge c’est dans la tête et il faut nourrir son corps. Mais le nourrir n’est-ce pas aussi de le laisser se reposer quand il le demande ?


Et la reprise ?

Lorsque j’ai recommencé ma pratique personnelle, j’avais peur de ne pas suivre, de devoir comme en course à pied tout recommencer à zéro.

Aux premières salutations, les bonnes sensations sont revenues, je me sentais vraiment bien.

Je continue ma progression en pratiquant de petites demi-séries, histoire d’explorer encore un peu avant de réattaquer ma progression, sans stress.

Je ne veux surtout pas repartir dans l’épuisement et la sur pratique.


Les leçons :

Il faut essayer de trouver le bon dosage entre « écouter son corps » et « trop s’écouter » entre « j’ai une courbature » et « j’ai une entorse » entre « je suis un guerrière » et « j’ai toujours un pet de travers ». Ce n’est pas toujours facile.

Je donne souvent cet exemple car c’est celui qu’on me sert le plus souvent : « tu es trop vieille pour mettre ton pied derrière la tête, à 40 ans c’est fini ».

A cette phrase, je réponds et maintien que ce n’est pas l’âge le problème. Je rajouterai même à cette citation connue « l’âge c’est dans la tête » : si vous ne voulez pas que votre corps vous rappelle votre âge écouter-le attentivement.


Prenez-soin de vous

Sandrine

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